Seigneur - Rouergue - Auvergne - Gévaudan.
D'azur semé de fleurs de lys d'or avec un chef d'or pour brisure. (Moderne : D'azur à 3 fleurs de lys d'or posées 2 et
1 avec un chef d'or pour brisure).
Au cours de la bataille de Bouvines,
le 27 juillet 1214, le roi Philippe-Auguste ayant été renversé de son cheval, Dieudonné d'Estaing, chevalier, qui était l’un des 24 chevaliers commis à la garde du roi, lui fit un rempart de
son corps, et repris aux ennemis l’écu de ce prince, que celui-ci avait laissé échapper, en récompense de ce service, le roi Philippe-Auguste lui
permit de porter les armes de France, avec un chef d’or pour brisure.
Famille de noblesse chevaleresque, originaire du Rouergue, ayant pris son nom du château d'Estaing, situé dans cette province. Elle s'est
établie au XIVe siècle en Auvergne où elle a possédé de nombreuses et importantes seigneuries.
Elle compte parmi ces illustrations, un cardinal légat du Saint-Siège, de nombreux évêques, un sénéchal du Rouergue, trois lieutenants-généraux,
trois chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit, des chevaliers et des commandeurs de l'Ordre de St-Jean de Jérusalem, de nombreux officiers
supérieurs et un amiral. Elle s'est éteinte au début du XIXe siècle.
I. Pierre, seigneur d'Estaing fit hommage au comte de Toulouse l'an 1162 et le recut de l'abbé d'Aubrac en 1173. Il
souscrivit au mariage Pierre II, roi d'Aragon avec la comtesse de Montpellier en 1204. Il épousa dit-on Flore de Luzençon
et en eut Guillaume.
II. Guillaume, seigneur d'Estaing, d'Altun et de Cassuéjouls, connu dans l'histoire des croisades sous le nom de "Lestang"
fit des prodiges de valeur pendant le siège de Joppé ou Jaffa après
de Richard-Coeur-de-Lion, roi d'Angleterre en 1192 (Chronique de Trivet - Abrégé
historique et généalogique des comtes de Rouergue et de Rodez, page 14).
En avril 1207, il servit de caution ainsi quelques autres gentilhommes au comte de Rodez, Guillaume, pour une somme empruntée par ce dernier à Hugues
le Monedier. On lui donne pour fils Dieudonné Tristan qui suit.
III. Dieudonné, chevalier, sauva le roi Philippe Auguste d'un péril imminent à la batailles de Bouvines le 27 juillet 1214 et
en fut récompensé par la permission de placer dans son écu les armes de France avec un chef d'or pour brisure.
Il rendit homage, en 1223, à Raymond VII, comte de Toulouse pour sa terre et son château d'Altun. En 1245, il fit une donation à l’abbaye de
Bonneval, de trois manses de la terre d’Estaing et une rente de 50 sols assises sur le village d’Albaux. Il a été inhumé à l'abbaye de Bonneval.
Il est dit dans la généalogie de la maison de Vezins, qu'il prit pour femme, vers 1215, Yolande de Lévézou, dame de Vitrac, mais cette assertion est
dénuée de preuves. Ses enfant furent :
IV. Guillaume II, chevalier,seigneur d'Estaing, d'Altun, etc. Il confirma, le 1er août , les donations
faites par son père à l’abbaye de Bonneval et y ajouta une redevance annuelle de 10 septiers de seigle et une rente de 20 sols viennois.
Il épousa en premières noces Yollande de Châteauneuf, fille de Randon seigneur de Châteauneuf et de Marquise d’Anduze, dame des Portes et de Luc,
dont il n’eut pas d’enfant. Il épousa, en deuxièmes noces, Douce de La Roche,
fille de Guy, seigneur de La-Roche-en-Régnier, dans le Vivarais et
de Jordane de Montlaur, à laquelle son père avait constitué une dot de dix
mille sous viennois par son testament du 17 août 1265, et qui n’était pas encore mariée à cette époque.
Il fit des libéralités à l'abbaye de Bonneval en 1271. En 1279, il donna à Henri, comte de Rodez, tous les droits qu'il avait sur la tour de Moret,
sur le château de Salles, sur Marcillac, Pruihnes, Lunel, Sébrazac et dépendances.
Ses enfants furent :
V. Raymond Ier, seigneur d'Estaing, Altun, Cassuéjouls, etc. Il fut un de ceux auquels le roi
Philippe-le-Long manda de venir le rejoindre pour l’aider dans la guerre qu’il entreprenait contre les Falamands, en 1318.
Il épousa Richarde de Sévérac, fille de Gui III de Sévérac et
de Gaillarde de Bruniquel, et tante d'Amaury de Sévérac, maréchal de
France.
Il fit son testament en 1357 et eut pour enfants :
VI. Guillaume III d'Estaing, épousa en 1319
Esmengarde de Peyre, fille et héritière d'Astorg, baron de Peyre et de Marguerite, vicomtesse de Cheylane et dame du Valentinois. Il
pour enfants :
VII. Raymond II d'Estaing, baron d'Estain, Altun, vicomte de Cheylane, rendit hommage à Jean, duc de Berry et d’Auvergne pour les terres relevant de son duché d’Auvergne. Il avait épousé par contrat du 18 février 1350, Barane de Castelnau, fille d'Hugues de Castelnau, chevalier, baron dudit lieu et de Caumont, et de Maragde de Canillac, ses enfants furent :
VIII. Jean Ier d'Estaing, Chevalier, baron d’Estaing, vicomte de Cheylane, décédé vers 1420, avait épousé par contrat du 20 juillet 1383, Hélips de Pierre, fille de Raymond de Pierre, chevalier, baron de Pierrefort, seigneur de Ganges, Castries, Hierles, Brissac etc. et de Flore de Landore, ses enfants furent :
Sources : Hippolyte de Barrau : Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes
remarquables du Rouergue. Rodez 1853 - Tome I - page 503.
Trésor héraldique d'après d'Hozier, Ménétrier, Boisseau, etc. / par A. de La Porte. Auteur : Jean-Pierre Des Vaulx, (1826-1890)
Edt. H. Casterman (Paris) 1864 page 161 Bibliothèque nationale de France. ark:/12148/bpt6k39932v
Dictionnaire généalogique des familles d'Auvergne - Comte Albert de Remacle - tome 2, page 86.
Jouglas de Morenas - Grand armorial de France - Tome n° 3, page 303.