Baron - Gévaudan.
D'azur au lévrier rampant d'argent, colleté et onglé de gueules, à la bordure denticulée d'argent.
Canillac, petit village caussenard, situé entre Banassac et Campagnac a donné son nom à l'une des plus anciennes familles
féodales du Gévaudan. Là est l'origine de la baronnie qui fut possédée, successivement par plusieurs familles considérables. Le château est
aujourd'hui ruiné entièrement, il n'en subsiste que quelques décombres.
La baronnie de Canillac comprenait, en Gévaudan : les lieux de Canillac, Banassac, la Canourgue, Miège-Rivière, les Clergues, la
Ferrière, Malvas, Saint-Germain-du-Teil, Moriès, Montjésieu, Combret (principauté), les Salces, les Hermaux, etc... Elle avait des droits en
Auvergne, sur Chaudeaygues, les Deux-Verges, Saint-Urcize, Saint-Remy, etc.
Les comtors de Nogaret, branche des Canilhac qui leur rendaient hommage, détenaient Saint-Germain-du-Teil, Montferrand, Saint-Saturnin de Tartaronne,
Trélans, Nogaret et Saint-Pierre de Nogaret. Même si ce territoire faisait partie de la baronnie, ils jouissaient d'une réelle autonomie depuis que
l'un des leurs, Guillaume de Grimoard devint en 1362 le sixième pape d'Avignon sous le nom d'Urbain V et que de ce fait ils siégeaient aux Etats
du Gévaudan.
De même, en Rouergue, la baronnie s'étendait sur Saint-Laurent de Rives d'Olt, Estables de Rives d'Olt, Canselves, Bonneterre, la Naxe, la Vigne.
Ils possédaient également Aurelle-Verlac et Chaudeaïgues dans ce qui est aujourd'hui le Cantal.
L'origine des seigneurs de Canilhac se perd vraiment dans la nuit des temps. Vers 1050, Albert de Canillac rendit hommage au vicomte
Bérenger pour les châteaux de Canillac, Saint-Amans, Saint-Laurent, La Canourgue, Brametourte, les Hermaux.
Vers 1055, Déodat de Canilhac, doyen de Saint-Martin-de-La-Canourgue, favorisa l'entrée des moines de Saint-Victor de Marseille, à l'église
de La Canourgue, entrée qui se fit, on le sait par le violence.
En 1112, Ollabert de Canilhac souscrivit au mariage de Raymond-Bérenger III, comte de Barcelone, avec Douce, vicomtesse de Millau et de Gévaudan.
Le même fit hommage, en 1121, audit comte de Barcelone, marquis de Provence, pour Canilhac, Saint-Laurent, les Hermaux, etc...
Astorg de Canilhac était abbé de Saint-Victor de Marseille en 1180. Il mourut en 1190.
Vers cette époque, la postérité masculine de ces premiers seigneurs de Canilhac s'éteignit, et une fille, Béatrix, leur dernier rejeton, porta
les biens de leur maison dans celle de Séverac.
Sources : Hippolyte de Barrau : Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du
Rouergue. Rodez 1853. Page 733.
Armorial du Gévaudan - Vicomte de Lescure page 100.