Seigneur de Thémines, Sénergues et Albiac - Quercy et Rouergue.
D'azur à trois rocs d'échiquier d'or, au chef d'argent chargé d'un lévrier courant de sable passant.
Le nom de Roquemaurel apparaît au XIe siècle avec Ithier de Roquemaurel vivant en 1043. Référence à un acte de don à l'abbaye de
Sauxillanges.
La filiation d’Ithier de Roquemaurel n’est pas connue. La filiation commence à Guy de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel, cité en 1266. L’absence de documents entre Ithier de Roquemaurel et son lointain successeur Guy de Roquemaurel est générale à la plupart des
familles comparables ; les patronymes n’étant pas fixés à cette époque, les fiefs étaient, en l’absence de fils, transmis aux gendres ou aux neveux
qui en prenaient le nom.
I. Guy de Roquemaurel, chevalier, apparaît le 13 août 1266, à Montsalvy, dans un hommage qu’il rendit à
Henri, comte de Rodez, pour ce qu’il tenait dans le château de Roquemaurel, repaire et territoire et mandement dudit château, pour la sixième partie
de l’alleu ou domaine de Chavanon, l’alleu ou domaine du manse de Picairia, les manses des Fraus et de la Fargue, le manse de Malcossel, le manse
de la Condamine, trois parts du manse de Servans, le manse de la Broa, le manse de Tres Corts (il faut peut-être lire trois parts du manse de Cours),
la moitié du fief des Alorsquiers (les Albousquiers, dans l’Aveyron, ?), ce qu’il a à la Broa et tous les biens situés dans la paroisse de l’église
de Cassaniouze ; et le manse dels Cereis, le manse d’Aigueperse, etc.
Le 16 juillet 1277 Guy de Roquemaurel fut témoin de la reconnaissance de Guillaume Alquier et d’Agnès sa femme, à Henri, comte de Rodez [9].
On ne sait rien de plus de Guy de Roquemaurel.
II. Guy de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel. On le pense fils de Guy de Roquemaurel, cité précédemment ;
toutefois si la période pendant laquelle apparaît Guy de Roquemaurel, 1266 à 1317,
permet de penser qu’il y a eu deux Guy, seigneurs de Roquemaurel, successivement, donc probablement père et fils, on n’est pas sûr d’attribuer
correctement à l’un ou à l’autre, les actes de la période 1290-1295.
Guy de Roquemaurel apparaît en juillet 1290, dans un accord entre le comte de Rodez, les nobles chevaliers de Salles-Comtaux, d’une part, et les
habitants de Salles d’autre part, à l’occasion des manœuvres, de la taille annuelle et autres choses dues au comte pour raison du mariage de ses
filles. Les seigneurs intervenants sont tous qualifiés chevaliers et seigneurs de Salles.
Nous verrons que son fils Jean de Roquemaurel, rendit hommage pour un mas au château majeur de Salles et des biens dans la baylie de Marcillac
(aujourd’hui Marcillac-Vallon), ces biens venaient très probablement de Guy de Roquemaurel.
En 1295, Gui ou Guidon, seigneur de Roquemaurel, chevalier, est cité comme témoin dans l’acte d’investiture faite par le seigneur de Cahersac à
Pierre de Servans, de plusieurs affars dans la paroisse de Cassaniouze.
Le même Gui, chevalier, seigneur de Roquemaurel, avait épousé Hélène, qui fit une donation à Jean, son fils, en 1320. Il avait dû mourir vers
1317 car son fils Jean de Roquemaurel reçut des reconnaissances en 1317 (et en 1318 et 1320.)
Gui de Roquemaurel et Hélène eurent :
III. Jean I de Roquemaurel, chevalier, seigneur de Roquemaurel et de Thémines.
Né probablement vers 1290, Jean, chevalier, seigneur de Roquemaurel et de Thémines épousa, en 1317, Aymare. Celle-ci était peut-être une fille
d’Aygline de Thémines, citée en 1299, comme fille et héritière d’Huc de Thémines, qui avait rendu hommage pour ce qu’il tenait à Thémines en 1260 et
fut cité en 1262 avec Guirbert et Barasc de Thémines, coseigneurs de Thémines; en effet Jean I de Roquemaurel tenait une partie de la seigneurie de
Thémines qui semble lui avoir été apportée par la descendance d’Huc de Thémines.
Noble Jean de Roquemaurel, seigneur de Roquemaurel, reçut, en 1317, 1318, 1320 et après lui son fils en 1334, des reconnaissances de certains
villages et tenanciers disant tenir en fief du seigneur de Roquemaurel, certains biens comme leurs ancêtres les avaient tenus des ancêtres du dit
seigneur de Roquemaurel, de temps immémorial ; en 1317 Guillaume Frouquières reconnut tenir en fief de noble Jean de Roquemaurel, certains biens
comme ses ancêtres les avaient tenus de temps immémorial, des ancêtres dudit seigneur. La mardi avant la Sainte-Luce 1317 Etienne de Lashermies
reconnut tenir de noble Jean de Roquemaurel la terre de l’Eymarique, confrontant le ruisseau de Malecanal.
En 1318, il fit hommage de la forteresse de Roquemaurel et de divers villages en dépendant, à Marie de Beaumarchais et à son époux, Hugues de Chambly,
dame et seigneur de Calvinet.
Le mardi après la Saint-Pierre et la Saint-Paul 1323 (5 juillet) on trouve une reconnaissance
au comte d’Armagnac,
par noble Jean de Roca-Maurella, pour un mas au château majeur de Salles (Salles-Comtaux aujourd’hui Salles-la-Source) et des biens dans la baylie
de Marcillac (aujourd’hui Marcillac-Vallon.)
Le 1er septembre 1323, le comte d’Armagnac accorda des droits sur Salles à des chevaliers, damoiseaux et hommes de lois, comme l’avait permis le
comte Henri, parmi eux Jean de Roquemaurel.
Bernard VI, comte d’Armagnac, avait épousé, en 1298, Cécile de Rodez, fille d’Henri II, comte de Rodez. Cécile de Rodez hérita en 1304 du comté de
Rodez qu’elle porta à son mari, ce qui explique l’hommage rendu au comte d’Armagnac par Jean de Roquemaurel en 1323.
Jean de Roquemaurel fut sénéchal du comté de Rodez et gouverneur de Capdenac tel que cela apparaît dans une nombreuse correspondance avec le comte
d’Armagnac. Après lui, plusieurs membres de la famille de Roquemaurel apparaîtront liés à cette famille d’Armagnac.
Jean I de Roquemaurel mourut vers 1327, date à laquelle son fils Jean, damoiseau, était sous la tutelle de sa mère.
Gui de Roquemaurel et Hélène eurent :
IV. Jean II de Roquemaurel, damoiseau, seigneur de Roquemaurel et de Thémines.
Né vers 1320, Jean, damoiseau, seigneur de Roquemaurel et de Thémines consentit divers actes en 1327 sous la tutelle d’Aymare sa mère.
En 1327 on trouve un échange sur Roquemaurel et Lonfrant entre noble Archambaud de La Roque et les seigneurs de Roquemaurel, puis en 1328 un
engagement d’un jardin fait au seigneur de Roquemaurel.
En 1332, le dimanche après l’Epiphanie, reconnaissance faite par Jean Brossette au seigneur de Roquemaurel et par Astorg d’Ayrolles et d’autres.
Jean de Roquemaurel est cité le 27 septembre 1350, témoin dans un acte.
Il mourut dès 1355 date à laquelle Hélène, veuve de Jean de Roquemaurel, rendit hommage au baron de Calvinet, au nom de son fils mineur.
Il apparaît en 1327 comme seigneur de Thémines, en fait il ne pouvait en être que le coseigneur puisque à cette époque Girbert IV de
Thémines était coseigneur de Gourdon et de Thémines, dont il avait le tiers de la juridiction ; Géraud de Cardaillac, fils de Raymond de Cardaillac
et de Bertrande de Thémines avait également des droits sur Thémines.
Sa courte vie explique que l’on connaisse peu de choses de lui.
Jean II de Roquemaurel et Hélène eurent :
V. Jean III de Roquemaurel, dit de Cahersac, chevalier, seigneur de Cahersac, coseigneur de Roquemaurel,
de Sénergues, de Thémines, Capdenac.
Né probablement vers 1345, il fut capitaine de Capdenac et sénéchal du comté de Rodez.
Il était sous la tutelle de sa mère Hélène en 1355, date à laquelle celle-ci rendit hommage à Arnaud de Villemur, baron de Calvinet.
En 1357 noble Hélène de Roquemaurel, veuve de noble Jean de Roquemaurel, comme tutrice de Jean de Roquemaurel, son fils, accensa une terre
à Guillaume Cros.
C’est probablement lui qui sous le titre de seigneur de Roquemaurel apparaît comme seigneur de Sénergues en 1367.
En 1379, il rendit hommage et fit le dénombrement de ses biens à Jacques de La Vie, vicomte de Villemur, baron de Calvinet, petit-fils de
Pierre de La Vie qui avait acheté la baronnie de Calvinet en 1323.
Jean de Cahersac, damoiseau, seigneur de Roquemaurel vendit en 1382 à Ricarde Aymare, sa sœur, le terrain sur lequel elle construisit la tour de
Sénergues avec son mari Aymeric de Sénergues.
Il demanda, en 1392, que le château de Roquemaurel soit gardé par des gens de guerre pour le garantir des Anglais, « des pilleries ayant été commises
à Aurillac, par les gens d’armes cantonnés ès place de Roquemaurel. » Les châteaux de Gensac et de Roquemaurel furent pris par les Anglais,
pendant la guerre de cent ans, une source qui donnait l’eau à la garnison de Roquemaurel porte le nom de « fontaine aux Anglais. »
Le 29 août 1392 Jean de Cahersac de Roquemaurel, rendit hommage des droits de justice qu’il possédait à Sénergues, à Raymond d’Entraygues, habitant
Moret.
Il est cité comme capitaine de Capdenac, pour le compte de Bernard d’Armagnac, en 1393, 1394,1395 et 1398 ; il est dit coseigneur de Capdenac
en 1395 [62]. Il défendit Capdenac contre les Anglais; après lui Capdenac fut pris par les Anglais, puis repris par le futur Louis XI.
On le trouve sous le nom de Jean de Cahersac, chevalier, seigneur de Roquemaurel comme procureur dans des actes en 1396, 1397 et 1398.
Ces différents actes le font apparaître sous le nom de Jean de Caersac ou Cahersac, seigneur de Roquemaurel. Son fils Béthon de Roquemaurel,
apparaît sous le nom de Béthon de Caersac ou Béthon de Quersac en 1411, on a vu Aymeric de Caersac de Roquemaurel à Sénergues. Jean III de
Roquemaurel, son frère Aymeric et son fils Béthon avaient très probablement pris le nom d’une terre et/ou celui d’une famille dont ils avaient
reçus des droits, Caersac ou Cahersac.
Jean de Roquemaurel reçut, en 1399, des reconnaissances d’Hugues de Taulam et de sa femme pour le mas de Taulam supérieur (paroisse de Sénergues)
qui confronte le mas de Saint-Geniés, le mas de Taulam inférieur, le mas de Canals, le mas des Clots, le mas de Salès.
Il nomma procureurs, le 4 septembre 1400, nobles Gilibert et Bertrand de Roquemaurel, ses fils, noble Archambaud de La Roque, Jean del Puech, Olric
Gausserand et Aymeric de Sénergues, donzel.
En mai 1402 il devint sénéchal du comté de Rodez et le resta jusqu’en décembre 1403.
Il mourut avant le 30 mai 1407, date du mariage de son fils Béthon de Roquemaurel avec Aldine de Vernhes.
Il avait épousé dès 1382 noble Bertrande de Gausserand , fille de noble Aymeric de Gausserand, d’une famille du Rouergue, connue dès le
13ème siècle, établie au château du Cayla, paroisse de Saint-Parthem, dès le 14ème siècle, elle habitait également à La Vinzelle, dominant la vallée
du Lot. Bertrande de Gausserand reçut en dot 1.000 florins.
En 1392, il y eut une transaction entre Pierre, Raymond et Aymeric de Gausserand, frères, neveux d’Olric de Gausserand, lesquels avaient un autre
frère Jean, décédé ab intestat, fils d’Aymeric de Gausserand, frère d’Olric, cet accord rappelait entre autres choses l’accord de 1382 selon lequel
qu’Olric de Gausserand devait payer la dot de sa nièce Bertrande de Gausserand à Jean de Caersac, mari de cette dernière. La moitié de cette
dot n’était pas encore payée le 5 mai 1416, date à laquelle Béthon de Roquemaurel fit un arrangement avec la famille de Gausserand au sujet de
cette dot, Jean de Roquemaurel, son père, apparaît dans cet acte comme Jean de Caersac, seigneur de Roquemaurel, Béthon apparaît comme noble
Béthon de (illisible), seigneur de Roquemaurel.
Jean III de Roquemaurel et Bertrande de Gausserand eurent :
Sources :
Site internet de la famille de Roquemaurel
Jouglas de Morenas. Grand armorial de France. Tome n° 6, page 60.
Armorial de France - Charles d'Hozier - 1696 - Languedoc, tome XIV, page 762.
Hippolyte de Barrau : "Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps
anciens et modernes - 1853. Tome 2 page 466.
Héraldique et Généalogie n° 120 page 279.