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Nous voilà au cœur même de la vieille ville. Dans les temps anciens, les actes importants étaient passés sur la place publique.
Jusqu'aux temps modernes, la place fut le cœur de la cité. C'est là que se vendait les céréales, là que se tenaient les marchands
les jours de foire ou de marché, là que se tenaient les cérémonies civiles et religieuses :
En 1134, Sanche d'Aragon, vicomte de Millau fait sur cette place une donation aux Templiers.
En 1333, Bérenger-Raymond, vicomte de Millau fit une donation à l'abbaye de Saint-Guilhem-du-Désert sur cette place, le prieur de
l'abbaye, Hugues était présent et Bérenger-Raymond l'embrassa en signe de foi.
En 1416, eurent lieu les prédications de Saint Vincent Ferrier, car aucune église n'aurait pu contenir toute la foule.
Le 17 janvier 1562, pendant les guerres de religion, furent brûlées ou détruites les statues des saints prises dans les églises.
En 1793, eurent lieu en présence des officiers municipaux, des membres du District et d'un détachement de Gardes Nationaux, deux
"brûlées" de titres féodaux saisis chez les "ci-devants nobles et autres personnes soupçonnées". Grâce à l'énergie des notaires,
les vieilles minutes d'actes ont échappé à ces autodafés.
L'Église Notre-Dame-de-l'Espinasse a été consacrée par le Pape Urbain II le 25 août 1094.
Détruite en 1592, sa reconstruction débute en 1631, elle sera achevée en 1670 soit 39 ans ans plus tard. C'est à Vincent Melchior
de Solargues, curé de Notre-Dame que l'on doit cette reconstruction.
En 1799, un arrêté municipal prescrivit que l'autel de la Patrie soit placé au milieu de l'église. Les emblèmes de la Liberté
se substituèrent alors aux objets de culte.
En 1939, Jean Bernard rénove la fresque de Notre-Dame.
L'ancien Hôtel de ville avait pris place dans les murs de l'Hôtel de Pégeyrolles. Cet édifice porte l'empreinte du XVIIIème siècle. Il se compose d'un corps de bâtiment flanqué de deux ailes, une sorte de chemin de ronde, limité extérieurement par une balustrade en pierre le couronne et lui donne un aspect à la fois imposant et gracieux.
Le Couvert occidental de la place portait autrefois le nom de rue Couverte de Balmericard. Les piliers du Couvert viennent évidemment
des couvents qui furent démolis au cours des guerres de religion et soumis à un pillage officiel en septembre 1572. Cette provenance
explique l'extrême diversité que l'on remarque dans les chapiteaux.
Près d'une colonne se trouve une table en granit noir. C'est là-dessus que les boutiquiers étalaient leur marchandise et c'est sur une
de ces tables, qu'au XVème siècle, on exposait les malfaiteurs condamnés au pilori.
L'axe est aujourd'hui déplacé, la place du Mandarous a supplanté l'antique place qui portait autrefois le nom de Place d'Armes, puis de place de l'Hôtel de ville.