RESSOUCHE | Il s'agit bien entendu d'un nom de famille issu de nom de lieu. En Lozère, RESSOUCHES est un lieu-dit dans les communes de Chanac et du Buisson. Le terme est un déverbal de ressochar, correspondant au français "recéper", couper un arbre un peu au-dessus du sol afin qu'il monte sur plusieurs troncs (cela se pratiquait avec le tilleul, le châtaignier, l'orme,...). On dit aussi couramment "rabattre". Ainsi la ressocha est-elle une recépée (ou recepée). Dans les noms de lieux, l'unité est à prendre au sens collectif de " bois taillis " ou "taillis" (selon le Larousse, " peuplement que l'on exploite à intervalles rapprochés et qui, après exploitation, se reproduit par rejets de souches et rejets de racines"). Le s du locatif ablatif pluriel du toponyme RESSOUCHES ne doit pas, à notre avis, faire illusion. Il est analogique de la multiplicité des noms de lieux avec s final> |
BROUILLET | L'occitan bruèlh, broh est issu du bas latin brogilu d'origine gauloise. Cela se rattache toujours à une idée de
végétation sylvestre : bord de rivière boisée, jeune taillis, bouquet d'arbre Les recherches d'Albert Dauzat, dans le Puy de Dôme, révèlent que tous les BRUEIL du département sont dans les bas-fonds. Il en tire, dans sa Toponymie française, la définition de "bois marécageux". Généralement le sens oscille entre "petit bois" et "bois de fond de vallée". Avec le patronyme BROUILLET, (diminutif de BRUEL) la signification s'approche de "le petit bois dans la vallée." |
REVEL | L'ancien occitan et ancien français se reveler, se revelar, issu du latin rebellare sont les formes originelles du point de vue phonétique. Se rebellar, se rebeller ont réemprunté au latin un b intervocalique devenu notamment v. Revel de l'occitan et de l'ancien français représentent l'épithète revel auquel on donne le sens de "rebelle". Le patronyme REVEL peut aussi évoquer le tempérament ombrageux ou l'esprit frondeur de leur premier porteur. On connaît pour revel de nombreuses anthroponymiques : REVEL, RAVEL, REBEL, REVELIN, REVELY. |
ANDRIEU | Saint André est le premier apôtre qui ait suivi Jésus. Selon des traditions peu établies, il aurait prêché en Grèce, et c'est dans ce pays qu'il aurait été crucifié sur une croix en X. Pécheur du lac de Tibériade avec son frère Simon Pierre (Saint Pierre) il est pour cette raison devenu le patron des pêcheurs et des poissonniers ; et comme il pêchait aussi au filet il est aussi le patron des cordiers. Le culte de Saint André a donné lieu, dans toute la France, à un nombre impressionnant de vocables d'églises devenus noms de localités. La totalité des noms de lieux présentent le nom du saint issue d'une forme francisée : André. L'anthroponymie présente de nombreuses formes occitanes : des formes directement issues du latin Andreas : ANDRÉ, DÉSANDRÉS ; des formes issues du bas latin : ANDREU, ANDREUS, ANDRIEU, ANDRIEUX, ANDRYEUX, LANDRIEU. |