Saint-Jean et Saint-Paul |
Histoire - Carte de Cassini - Blason - Individus
Saint-Jean et Saint-Paul (12250) est une commune d'Occitanie dans le département de l'Aveyron, arrondissement de Millau, canton de Causse-Rougier,
communauté de communes de Larzac Templiers Causses et vallées. La commune comptait 268 habitant en 2011. La commune est répartie entre 432 et 825
mètres d'atitude, elle a une superficie de 37.9 km². Les deux villages qui constituent la commune : Saint-Jean-d'Acas et
Saint-Paul-des-Fonts sont à quinze kilomètres de Saint-Affrique et à dix kilomètres de Roquefort-sur-Soulzon.
La commune réunit deux anciennes communautés qui faisaient partie du Parérage de Nonenque, seigneurie de l'abbaye cistercienne de Nonenque tenue
en partage avec le roi. L'abbesse détenait le prieuré et nommait à la cure. Cela correspont exactement aux deux paroisses de Saint-Jean d'Alcas (marquée "A" sur la carte ci-dessous), et de Saint-Paul des Fonts (marquée "B" sur la carte ci-dessous).
La paroisse Saint-Jean-Baptiste correspond à la communauté "A". L'église attestée depuis 1170 fut
reconstruite au XIIIe siècle : Berceau brisé sur arc doublaux.
Villages et hameaux : Saint-Jean d'Alcas, chef lieu de la paroisse avec le fort et les faubourgs : les paillargues (las palhargas) le Mas (mas
d'Olcas), salabert, les Agastous, Caussanus, Cassanuéjouls, Massergues, Moulin de Gauty.
Le toponyme "Olcas", petit à petit devenu "Alcas" signifie "terre labourée". Il n'y a d'abord que quelques maisons dans le quartier dit du mas et
une église isolée dédiée à saint-Jean-Baptiste. Les défichements du XIIe siècle et la poussée démographique sont à l'origine du hameau de Salabert. Il abrite les
salariés de l'abbaye de Nonenque, distante de quelques kilomètres, et proporiétaire du sol.
Le monastère connaissant des difficultés fait appel au roi de France. Voulant mieux pénétrer le Midi et y consolider sa souveraineté, Philippe IV le Bel
prend le monastère sous son entière sauvegarde en 1294. Ses fils négocient de 1313 à 1322 par l'intermédiare de Pierre de Ferrières, sénéchal du Rouergue,
pour aboutir à la conculsion du Parérage le 23 janvier 1313, sous sous règne de Charles IV, le Bel et à sa proclamation en 1323. Il s'agit d'un
contrat de seigneurie commune entre le roi de France et l'abbesse de l'abbaye cistercienne de Nonenque. Proclamé en 1321, le parérage sera reconduit
jusqu'à la Révolution.
Pendant le Guerre de Cent Ans, le Rouergue, limitrophe de la Guyenne anglaise est souvent menacé. La route antique du Larzac et de la vallée de la
Sorgues connaisssent des escarmouches régulières. En 1356, le roi Jean le Bon (prisonnier des Anglais) ordonne par la voie de de Jean d'Armagnac,
sénéchal de Rouergue, la forfification des villages et le guet permanent des paysans. Saint-Jean d'Alcas surélève son église, dotée d'une salle haute divisée en compartiments par des murs pour servir à la
protection des hommes et à la sauvegarde des ressources en cas de danger ; la dote d'un clocher beffroi et de bretèches dissuasives.
Mais les bandes de routiers déferlent à nouveau. Le roi et Flore de Casilhac décident la reprise des efforts de défense. De 1439 à 1455, le fort de
Saint-Jean s'édifia au coeur du village, enserrant l'église sur un terrain fourni par l'abbaye cistercienne de Nonenque. Les courtines s'appuient
sur l'église : elles sont cantonnées de quatre tours d'angle, et ouvertes sur les faces nord et sur par le Pourtal et la Pourtarelle. Une petite tour
poivrière, accessible depuis la sacristie garde l'accès principal. Un chemin de ronde avec machicoulis courrait sur les quatre faces du rectangle.
Un clocher trappu, orné de bretèches, s'élève sur la dernière travée de l'église. Il sert à la fois de beffroi, de donjon et de tour de guet.
Le pâté central de maisons a été construit presque en même temps. Tout y était prévu : bergerie au rez-de-chaussé, habitation à l'étage, et même un
endoit découvert près de la Pourtarelle : le pâtus communal pour sortir les bêtes à l'abri. Les montures du curé et de l'abesse étaient parquées
à l'intérieur du mur.
1410-1448 |
1561-1595 |
1673-1694 |
De 1560 à 1629 le fort supporte moins bien les Guerres de religion. En 1573 et 1593, il est l'objet de la vindicte des Prostestants. L'abbesse de
Nonenque ayant tenté de les duper, ce qui avait entraîné la mort de deux chefs Réformés. Les troupes réformées ouvrent une brèche dans la muraille
et incendient la tour sud-est. Il faut aussi réparer le Pourtal et le clocher après le passage des troupes du duc de Rohan finalement vaincues par les
troupes royales.
En 1612 les comptes du conseil de Saint-Jean mentionnent l'achat d'un cloche et la fermeture de la porte du Fort côté de la place et des réparations
faites aux portes.
En 1680 suite à la la ruine du four commun, Anne-Suzanne de Simiane de Gordes, abbesse de l'abbaye cisternienne de Nonenque, donne le four qu'elle
a dans la rue française à la location perpetuelle des habitants moyenant le censive d'une géline.
En 1685, les registres des baptèmes, mariages et sépultures fait par les prètres de Saint-Jean d'Alcas furent baillés à Jean Réfrégier, consul de
Saint-Jean d'Alcas et ces registres furent mis dans la garde-robe de la communauté.
Les abbesses de Nonenque firent souvent leur résidence à Saint-Jean d'Alcas. Le 7 avril 1573, lorsque l'abbaye fut prise par le capitaine du Ram
à la tête des troupes Protestantes, Louise II des Predz de Montpezat s'échappa et se réfugia au Fort de Saint-Jean-D'Alcas. Marguerite de Montpezat y
mourrut vielle et malade en 1650.
La Révolution n'a guerre modifiée le carractère de Saint-Jean-D'Alcas. Elle avait cependant emprisonné le curé Réfractaire, Joseph Galtier. Celui-ci
après bien des viscisitudes finira par revenir dans sa paroisse en 1796, d'abord clandestinement puis de façon officielle et y décéda en 1825.
Après un déclin très important au XIXe siècle, Saint-Jean d'Alcas a connu une action de reconstruction exceptionnele et reste aujourd'hui un site
remarquable pour les visiteurs et les touristes.
Saint-Paul des Fonts |
La paroisse Saint-Paul des Fonts corespond à la communauté "B". L'église reconstruite au XVIIe siècle était dans le village.
Il y avait autrefois une église Saint-Martin-de-Gals objet en 1266 d'un violent conflit entre les Templiers et l'abbesse de Nonenque. Cette église a
aujourd'hui disparue.
Hameaux et maisons : La Fage, la Treille, Le Viallaret, et la Vialette. La Cave, située près de Saint-Paul, jadis aménagée pour servir à l'affinage du
fromage de Roquefort, Moulières et les Mazes.
La commune fut créée à la Révolution par regroupement des paroisses de Saint-Jean d'Alcas et de Saint-Paul-des-Fonts. Sous le Directoire, elle sera
gérée par la mairie de Saint-félix-de-Sorgues. Lors de la création de la commune de Marnhargues-et-Latour sera créée en 1839 sans la section
Roquaubel (dont fait partie l'Abbaye de Nonenque), laquelle sera détachée en 1863 de Saint-Jean et Saint-Paul pour faire partie de la commune
de Marnhagues-et-Latour.
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