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La crue du Tarn de 1758 avait emporté le Pont-Vieux. Depuis cette date, Millau était privé du passage du Pont-Vieux.
Les vœux émis depuis lors en faveur de sa reconstruction, y compris dans les cahiers de doléances du Tiers-état, étaient restés lettre morte.
Après 60 ans d'attente, Monsieur D'ESTOURMEL, Préfet de l'Aveyron, prit l'initiative de la création d'un pont sur le Tarn.
Une Commission fut
aussitôt chargée de préparer la construction. Elle fut composée de Messieurs de Bonald, Paul Bonhomme, Bousquet, Boyer, avocat, Cabantous,
de Carbon, juge de paix, Carrière, d'Albis, Flottard, de Gualy, Loirette, Mercier, Sambucy de Sorgues et Thiebaut.
Quatre-vingt-trois actionnaires se présentèrent et firent une soumission de 150.000 francs. Les projets, plans et devis rédigés par Monsieur
Lerouge, ingénieur de l'arrondissement, sous la direction de Monsieur Raffeneau, ingénieur en chef, furent approuvés par ordonnance royale
du 25 mars 1818.
Le 20 juin 1818, eut lieu la pose de la première pierre. Soixante médailles commémoratives, gravées par Gayrard de Rodez furent frappées en
souvenir de cet évènement.
Le nouveau pont qui pris le nom de son constructeur fut livré au passage le 1er janvier 1821.
Les dépenses pour sa construction dépassèrent
175.000 francs et un droit de péage y fut perçu jusqu'en 1875.