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Montpellier-le-Vieux fut découvert en 1883 par J. et L. de Malafosse et de Barbeyrac Saint-Maurice. Cet extraordinaire
phénomène naturel s'est excavé au rebord sud du Causse Noir, à 11 kilomètres à l'est de Millau, son altitude varie de 706 à 830 mètres.
L'éthymologie du nom serait celle-ci : frappés par la disproportion architecturale des rocs, les pâtres les comparèrent aux édifices du chef-lieu
de l'Hérault ; pour eux la cité par excellence ; de là vint le nom de Montpellier, à l'aquelle l'idée de ruines, de destruction, fit joindre
l'épithète de le Vieux.
Il existe beaucoup d'autres formations analogues : en Bosnie (à Risovac), en Espagne (Cuenca, Antequerra), en France (Nîmes-le-Vieux), mais
aucune n'égale celle du Causse Noir comme hauteur de rocher. En effet, leurs plus grandes tours atteignent à peine 30 mètres d'élévation,
à Montpellier-le-Vieux a des abrupts de 100 mètres.
M. De Malafosse l'a caractérisé en une phrase définitive : "Tout cet enchevètrement de rues, de voûtes, de cheninements, de saillies sur
corniches, tantôt se croisant à angle droit comme une ville tirée au cordeau, tantôt formant un vrai labyrinthe où l'on erre quelquefois avec
un grand enbarras, tout cet ensemble, comme ces détails, ne peuvent se décrire ".
L'accés fût longtemps long et rebutant pour le touriste. En 1931, la Société de l'Aven Armand en commença l'acquisition et projeta de construire
une route pour mener jusqu'au Maubert et à la Citadelle. Aujourd'hui, au départ de Millau, la D110 monte au sommet de la Pouncho d'Agast et
après avoir traversé le hameau de Longuiers mène à la Ferme du Maubert et au site de Montpellier-leVieux. C'est un haut lieu du tourisme
du Sud-Aveyron.
D'après E.A. Martel "Causses Majeurs" 1936 Ed. Artières et Maury Millau.